Mortes dans un accident de voiture aux USA : Il y a 15 ans, disparaissaient les sœurs Dieng

L’une s’appelait Awa Dieng, elle avait 18 ans et était élève en classe de première au lycée John Kennedy à Dakar. L’autre, sa petite sœur, Assiétou dite Assy, 14 ans, était inscrite en classe de troisième au collège Sainte Jeanne d’Arc à Dakar. A la maison comme sur le chemin de l’école, ces deux charmantes filles étaient inséparables. Inséparables même dans les études puisqu’elles partageaient une seule passion : l’excellence ! Et cette année-là, elles s’étaient aussi distinguées dans l’excellence. Heureux, leur papa, M. Samsdine Dieng, à l’époque directeur général de la Caisse nationale du crédit agricole du Sénégal (Cncas) avait décidé de leur offrir des vacances dorées aux Etats Unis d’Amérique (Usa). Et des Usa, elles ont effectivement foulé un tarmac, celui de l’aéroport John Fitzgerald Kennedy de New-York — qui porte le même nom que le lycée de dakar que fréquentait Awa  ! — A New-York, les deux sœurs inséparables ont été accueillies par le chauffeur de leur beau-frère qui devait les conduire chez leur grande sœur qui habite à Washington. C’était le 3 juillet 1998. Hélas, à l’entrée de la ville de New Jersey, et précisément sur la grande autoroute à péage, le véhicule 4x4 a fait un tonneau. Un accident spectaculaire dans lequel Awa Dieng et Assy sont mortes sur le coup ! Même la mort n’a pas réussi à séparer les « inséparables » sœurs Dieng dont les corps ont été ramenés à Dakar et enterrés côte à côte. Unies dans la vie, inséparables, les deux sœurs reposaient aussi l’une à côté de l’autre pour l’éternité. A l’époque, cet accident avait beaucoup ému les Sénégalais…

15 ans après, comme si c’était hier, beaucoup de nos compatriotes se souviennent encore de cet accident tragique. Des jeunes filles à la fleur de l’âge que toute l’école sénégalaise avait pleurées. Même le président de la République d’alors, M. Abdou Diouf, avait adressé une lettre de condoléances à la famille éplorée. Et ce, pour vous montrer à quel point la nation avait été affectée par la disparition de ces deux sœurs ayant en partage un cruel destin.

Ce jour-là, la villa n° 8013 était le point noir de convergence de la Sicap Liberté VI. Parents, amis et voisins s’étaient précipités sur les lieux pour compatir à la douleur de la famille Dieng. Pendant ce temps, le drapeau de la commune d’arrondissement de Castors/Liberté était en berne, histoire de plonger toute une localité dans une atmosphère de deuil sans précédent. De même que la rédaction du « Témoin » pour avoir connu les sœurs Dieng dont le père Samsdine était un ami et un lecteur de votre hebdo préféré. D’ailleurs, c’est ce qui expliquait les nombreux hommages rendus à ces « martyrs » de la commune de Liberté VI dans nos colonnes. Certes, entre-temps, nous avions pris la ferme volonté de ne plus célébrer l’anniversaire de la mort de Awa et Assy afin de pousser parents et amis à s’en remettre à Dieu et « oublier » cette tragédie. Et ce bien sûr même si les parents, eux, n’oublieront jamais leurs petits anges Awa et Assy. Toujours est-il que 15 ans après, juillet 1998/juillet 2013, les démons de la route avec leur cortège de morts et de blessés nous replongent à nouveau dans cette journée dramatique. Une journée au cours de laquelle Awa et Assy Dieng ont été fauchées en pleine jeunesse. Vous qui les avez connues et aimées, ayez une pensée pieuse à leur endroit et priez de nouveau pour elles.